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Escapades en Colombie

Nicolas & Marion


Si ce blog est un moyen de raconter nos aventures au fur et à mesure de notre avancée, il nous permettra également de garder une trace pour nous même. Ainsi le contexte de notre voyage est indissociable avec le voyage lui-même. Nous étions en Colombie lorsque les attentats sont survenus à Paris. Cet article, tout spécialement, est un hommage à nos frères et sœurs perdus à jamais en cette triste soirée du vendredi 13 novembre 2015. Un hommage à la vie si courte soit elle.


La Colombie, c'est de jolies femmes se promenant tout à fait naturellement le long des plages.

C'est aussi de jolis chats (faux, c'est comme au Pérou : On y préfère les chiens). On a maintenant votre attention?

Mais c'est pas que ça la Colombie..

C’est beau, c’est vert. La végétation y est épaisse et drue, parfois déconcertante comme ces palmiers géants au milieu de cette vallée montagneuse à Salento.

Comme au Pérou, on y trouve une multitude de paysages bien différents les uns les autres : de la jungle amazonienne où nous sommes entrés, du nord de la Colombie aux traits caribéens, de ces villes immenses comme Bogota ou Medellin qui trouvent leur nid dans les montagnes, de la vue imprenable de Guatapé depuis le monolithe plus communément nommé « El Peñón » , à la région sud et ses innombrables plantations de café.


Vue depuis « El Peñón », Guatapé

En route vers une ferme de café à Salento

On y produit l’un des meilleurs cafés du monde certes, mais ce climat particulier et cette terre fertile sont aussi propices à la production de bananes, bananes plantains, ananas, oranges, avocats… et autres plantes aromatiques ou non comme la feuille de coca. Avec les variétés de grande taille, on peut mastiquer les feuilles ou boire le maté de coca pour lutter contre l’altitude ou la fatigue mais il faut dire qu’on en aura curieusement pas bu un seul. Il faut croire que cette variété intéresse pas vraiment les colombiens. L’autre dont les arbres sont de plus petites tailles sert à la production de la cocaïne. C’est ainsi que la Colombie connaît les narcotrafiquants les plus dangereux de l’Histoire tel le célèbre Pablo Escobar dont le nom refait surface avec la sortie récente de la série TV « Narcos » (que je conseille vivement). Rappelons que de son existence, plus de mille policiers ont perdu la vie et également un candidat à la présidentielle qui voulait s’opposer au trafic de drogue en étant favorable à l’extradition vers les Etats-Unis, ce dont justement redoutaient le plus les narcotrafiquants. Quand je pense tout bêtement que ces feuilles de coca sont mélangées à de l’essence avant d’obtenir la cocaïne, je me demande bien pourquoi tant de gens se repoudrent le nez avec..


Du trafic de drogue aux actions brutales des milices armées comme celles des FARC, la Colombie se veut dangereuse et a encore aujourd’hui mauvaise réputation. C’aurait été dommage de passer à côté ce qui aurait pu se produire sans la rencontre de plusieurs personnes sur notre route nous encourageant fortement de nous y rendre. Et s’il est difficile de découvrir un pays et son histoire en 5 semaines, c’est suffisant pour se faire une idée plus ou moins fidèle à la réalité et se rendre compte que c’est pas plus dangereux qu’ailleurs. Bien au contraire. On doutera pas que les forces de l’ordre, armée et police, doivent avoir certaines « ententes » avec les « producteurs locaux ». S’il était si compliqué d’interdire la production de stupéfiants, il y aurait aussi en France par exemple bien plus encore de marijuana produite sur notre territoire. Mais la présence militaire en Colombie se veut rassurante. Bien qu’armés de véritables fusils d’assaut type M-16 d’une main, c’est toujours le pouce en l’air avec l’autre que les soldats nous font un signe de laissez-passer. Alors nous passons… plus d’un mois à la découverte de ce pays très riche culturellement et qui mérite à juste titre d’être un incontournable d’Amérique du Sud.


Street Art à Bogota

Et ce qui frappe de prime abord, c’est la sympathie du colombien, souriant, toujours prêt à rendre service le tout sans le moindre soupçon d’arrière-pensée. La culture colombienne est bercée par sa musique et sa danse salsa dont la capitale est Cali, troisième plus grande ville située dans la région Sud. La salsa, c’est un véritable art de vivre. Sa musique est jouée partout et il y aura toujours un colombien pour en fredonner les paroles.


Histoire vraie. Voici ce que l'on nous apporte lorsqu'on commande un "dessert" dans ce restaurant près de Minca au nord colombien. Offert par le patron.

Sourire aux lèvres des enfants rencontrés sur l'île caribéenne de San Andrés


On va pas vous mentir. On a eu trois jours de pluie, deux pendant notre visite de Bogota (du coup, on l'assimile à la ville de la pluie) et un autre jour en visitant le parc Arvi à Medellin.

La Colombie c’est aussi le pays de la Renault 4L. S’il devient plus rare d’en apercevoir en France, elles sont encore très prisées là-bas..

On y boit également beaucoup de Coca-Cola ou de produits de la marque comme partout, même lorsque l'on veut simplement boire.. de l'eau! Peu importe si l'idée est de purifier leur image, c'est comme si Marlboro se mettait à vendre des fruits secs. Il y a comme un truc qui cloche.

Un autre ingrédient indissociable à la Colombie, et aussi vrai pour le reste de l’Amérique latine, c’est l’importance de la religion chrétienne, omniprésente et dont l’imprégnation de l’époque coloniale est très forte comme à Cartagena au nord ou à Popayan dans le sud pour citer que deux villes. On assiste par exemple à un concert rock chrétien dans notre auberge de jeunesse à Bogota. Croyant ou non, une vraie énergie se dégage de ces jeunes qui se réunissent pour prier en chantant.


Coucher de soleil au cimetière de Salento

Mais comme je suis un peu en froid avec la Religion en ce moment, je l’ai un peu occulté dans ma vision de la Colombie jusqu’à ce qu’on arrive à Popayan justement, au terme de notre séjour. Popayan est encore une de ces villes très imprégnée par la religion et nous participons aux célébrations de la Sainte-Marie avec parade, orchestre et des milliers de bougies jonchant le sol dans toute la ville.

Bien plus tôt à Taganga, village de pêcheurs sur la côte Nord où on a tous les deux obtenus notre diplôme de plongée, on y rencontre Félix et Matthias à l'éternelle casquette rouge, deux amis allemands avec qui on sympathise au premier contact.

Félix nous apprend fièrement à San Andrés comment ouvrir la noix de coco à mains nues.

On se retrouve ainsi nous deux français à porter la chandelle pendant que ces messieurs courent après les jupes de deux israéliennes. Tous six réunis, la situation est insolite. Notre voyage nous invite à faire ces rencontres alors sans toutefois renier le passé, on ne peut qu’embrasser le présent. Et en Colombie, c’est encore plus facile..


La Colombie

Nous nous sommes finalement laissés tenter par un détour en Colombie qui durera 5 semaines.

Aucun regret. Notre expérience ressemblera un peu à des vacances improvisées. Un jour au Nord puis au Sud puis encore au Nord grâce à Viva Colombia, compagnie aérienne low cost qu’on remercie. De Bogota à Taganga puis Medellin à Cali, Salento, Popayan et San Agustin.


Fin de journée sur Medellin

Coucher de soleil à San Andrés

Ce qui frappe aux premiers abords, c’est la forte présence de policiers, militaires et gardiens dans les îles comme les grandes villes et villages. L’impression que le pays est sous vigilance. Mais c’est en mode détendu. La glace se brise facilement. Lorsqu’on demande timidement à deux policiers à cheval de les photographier, on finit par prendre la pose avec eux, échanger leurs chapeaux et enfourcher leurs belles montures.


Le coté détendu, il va s’en dire que les colombiens de la côte caraïbe n’en sont pas les moins dépourvus. Une petite nonchalance qui va avec.

A San Andres où nous avons passé quelques jours a sillonner l’ile à scooter, plonger d’une crique à l’autre et observer les poissons dans ces eaux azures, les Anciens parlent encore un bon anglais, ont un bon sens de l’humour mais sont intraitables en affaires. Tout se paye sur cette île.


Le soleil, les cocotiers, Bob Marley…la dose est prise.

Il est temps de s’en aller découvrir la Colombie profonde, ses villages pittoresques, ses plantations de café, sa végétation luxuriante. A Salento, dans la vallée de Cocora, les pâturages verts et vallonnés aux vaches bien grasses ont quelques airs avec ceux de notre Normandie, les palmiers géants de 60 mètres en plus.


La maison des Colibris dans la Vallée de Cocora, Salento

A San Agustin, ce sera le temps d’une petite chevauchée matinale pour découvrir les statues et gravures précolombiennes vieilles de près de 5000 ans.

En arrière-plan, l'égnimatique Chaquira qui domine la vallée et la rivière Magdalena en contre-bas. Elle est entourée d'autres gravures de poisson, singe, ours.


Un mois est déjà passé et l’heure de partir se fait sentir. Fini le rythme à la cool. Nous prenons le bus de nuit qui nous redescend au Nord du Pérou via l'Equateur.


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