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Golden Bay, New Zealand

Marion & Nicolas

La magie du voyage est toujours là avec la rencontre d’Olivier originaire de Paris mais qui passe ses weekends à Verneuil sur Avre. Ca s’invente pas ! Surtout de la façon dont se déroule cette rencontre. On choisit d’éviter une route principale et d’emprunter un itinéraire plus courbé mais plus authentique qui longe la côte nord de l’île du Sud de la Nouvelle Zélande lorsqu’on aperçoit Olivier seul marchant dans la même direction. Il ne nous fait aucun signe, c’est nous qui nous arrêtons spontanément pour lui offrir un petit coup de main et le déposer un peu plus loin. Les présentations faites on se revoit plus tard dans le weekend à Nelson, la ville la plus importante dans cette région. Il nous raconte son périple et ses péripéties. Un voyage de six mois organisé de longue date avec un équipement léger mais le plus complet possible presque militaire pour se rendre dans des endroits aussi retirés qu’un parc national où on y rencontre qu’ un seul pêcheur déposé par hélicoptère en l’espace d’une semaine complète de marche. Et la marche c’est son dada avec environ 2000 kilomètres au compteur dans la seule Nouvelle Zélande.

Ca réveille en nous ces souvenirs d’Amérique du Sud. On se faisait d’ailleurs y’a pas longtemps réflexion de tout ce qu’on a accompli, parcouru, vu, rencontré depuis le début de ce voyage. Le temps passe et les souvenirs s’entassent dans une boite à souvenirs extraordinaires. En fouillant ressortent rapidement ces long treks et les plaisirs de la marche.

On se dit très vite avec Olivier qu’on a envie de marcher encore, ce que nous n’avons pas fait depuis un mois et demi environ.

L’idée est lancée. On se connait à peine. On hésite un peu. On commence par planifier le parc national le plus fréquenté, le fameux Abel Tasman, au nom de l’explorateur hollandais qui fut le premier à découvrir la Nouvelle Zélande, avant l’anglais James Cook. Mais son équipage n’aura pas la chance d’en apprécier cette découverte, accueilli et si tôt dégusté par de chaleureux maoris cannibales. Une bien dommage destinée car de longues plages de sable fin viennent border ce désormais parc national, plages qui sont d’ailleurs significatives de la région portant le nom de Golden Bay.

Mais réflexion faite, les membres de l'équipage auraient-ils ou non vraiment apprécier eux aussi marcher sur du sable, escalader des pierres à marée haute ou attendre la marée basse pour s’éviter une marche à travers une végétation trop dense mais tellement harmonieuse ? Ils n’auraient peut-être pas apprécié non plus les feux sur la plage ou s’empilent du bois flotté qu’il suffit de ramasser pour alimenter les braises ? Est-ce que les phoques occupaient déjà cette réserve ? Auraient-ils eu eux aussi la chance d’observer le spectacle des très jeunes phoques jouer et jouer encore jour et nuit à la lumière de la pleine Lune, et au matin de pouvoir se baigner avec eux ?

On oublie un peu leur sort et on se laisse immédiatement absorber par le spectacle de tous les jours et la beauté de l’endroit.

Nous sommes de retour pour le weekend à Takaka, une petite ville hippie qui est un passage obligé pour accéder à la Golden Bay. On a encore soif de découverte alors on prévoit de se rendre au Farewell Spit qui est la pointe Nord, une gigantesque pointe de sable où se joignent les côtes Ouest et Nord, réserve ultra protégée qui abrite une multitude d’oiseaux migrateurs. On se contente de fouler ce désert bercé par ce vent d’Ouest.

En cherchant un endroit où camper on trouve par hasard cette petite plage comme réservée pour notre arrivée. Au menu toujours cuisine au feu de bois. Le réchaud à gaz n’est pas adapté au plaisir de prendre son temps. Le dessert apparaît comme un cadeau dans ce ciel étoilé. Devant nous à l’horizon jaillit une boule orange. C’est un Full Moon Set ! Ce moment est pour nous et sur un fond de musique, on se retrouve à danser autour du feu.

Au lendemain on découvre les lieux sous une autre lumière. La marée basse nous offre les coques. On se régale pendant deux jours.

Il est temps de poursuivre notre chemin avec Olivier. Il a entendu parler de cet endroit tenu secret. Une hutte accessible après une marche de 4 heures sur la plage et la traversée de trois ou quatre rivières dont la Big River. Heureusement qu’on prévoit de la franchir à marée basse car l’eau nous arrive déjà à la taille. Les sacs à dos remontés le plus haut possible, on avance à tâtons. On se perd entre le courant descendant de la rivière et les vagues opposées de la mer. La traversée est hasardeuse et un peu laborieuse mais finalement on y arrive et on peut poursuivre notre marche. Le vent chasse les sandflies – les mouches de sable- qu’on avait rencontrées pour la première fois au Pérou. Souvenir amer.. Mais cette marche est plaisante et revigorante !

Les distances sont trompeuses et le décor change continuellement jusqu’à l’arrivée à notre cabane, cette ancienne ferme tenue à l’époque par le gardien du phare rénovée depuis lors pour le plaisir des rares connaisseurs. Table géante en bois massif, poêle à bois, eau courante et même eau chaude. Avec un peu plus d’organisation, on aurait pu rester plusieurs jours. On y restera deux nuits. Moments magiques…

Les coques laissent place aux moules fraîches. Plaisir inlassable.

On est seul au monde jusqu’au dernier soir où arrivent trois chasseurs en quads avec un mini bateau pour franchir la Big River ).

Se terminent ainsi ces deux semaines absolument incroyables qui ont donné naissance à la « Golden Team ». Accumulations de partage d’expériences, d’un peu d’organisation et de ce qu’on pourrait appeler un ‘bon karma’, on revient avec des belles images pleins la tête, l’impression palpable que le bonheur simple est à la portée de main, et surtout une nouvelle amitié qui aura pris sa source dans une région fantastique de la Nouvelle Zélande.


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